Attractivité et bonne tenue de l’immobilier de bureaux en régions

Que faire, lorsque l’on est un investisseur, quand le taux de rendement initial moyen en Île-de-France s’érode depuis plusieurs mois pour atteindre 4,71 % au deuxième trimestre 2017, selon les chiffres de BNP Paribas Real Estate ? Regarder avec intérêt les marchés régionaux et y investir, comme Foncière INEA le fait avec succès depuis une dizaine d’années.

Une partie des investisseurs français l’a bien compris, qui se reporte effectivement sur les métropoles régionales à la recherche d’un meilleur rendement (jusqu’à 6-7 % pour certains immeubles dans des villes bien ciblées). Selon Pierre-Michel Olivier, Directeur investissement régions de BNP Paribas Real Estate, « 2017 s’annonce en régions comme un grand cru en termes d’investissements en bureaux ». Effet boomerang, l’afflux d’investisseurs peut entraîner une tension sur les taux pour les actifs prime des principales métropoles.

Transactions : Lyon en tête

Même tendance positive en termes de mètres carrés placés : au premier semestre 2017, les surfaces placées en régions ont atteint 745 000 m2, soit « une hausse de 6 % par rapport au total du premier semestre 2016 et de 22 % par rapport à la moyenne sur dix ans. C’est seulement la deuxième fois que le volume global de transactions dépasse les 700 000 m2 au premier semestre », a rappelé Jean-Laurent de la Prade, Directeur général adjoint de BNP Paribas Real Estate, lors de la présentation de l’étude Le marché des bureaux en régions (premier semestre 2017) en septembre 2017.

Ce sont les transactions portant sur de grandes (supérieures à 5 000 m2) et petites (inférieures à 1 000 m2) surfaces qui ont tiré le marché, avec une progression respectivement de 37 % et de 6 % par rapport aux chiffres du premier semestre 2016. Si Lyon est resté en volume le premier marché régional (109 000 m2), le total des surfaces placées dans la capitale des Gaules au cours des six premiers mois de 2017 a fléchi de 22 % comparé à celui du premier semestre 2016. Lille monte sur la deuxième marche du podium (avec une hausse de 6 %), suivi par Toulouse (avec un volume de transactions stable). Vient ensuite Bordeaux qui ravit la quatrième place à Nantes, cinquième.